On le sait, la Sisp ( Société immobilière de service public) En Bord de Soignes, traverse de graves difficultés financières qui l’empêchent, désormais, de mener à bien des rénovations pourtant programmées. Et la séance du Conseil Communal de mardi montre que le financement du projet de construction des Dames Blanches pourrait, lui-aussi, être mis en péril.
Durant la soirée, le conseiller de l’opposition (MR) également membre du CA de « En Bord de Soignes » Etienne Dujardin, a rappelé que les finances de la Sisp sont mauvaises, « Les réserves fondent comme neige au soleil. Il existe un vide locatif de 12% ». Ce qui met en danger les finances de la société immobilière sociale pour les seules rénovations, alors que de gros travaux sont à prévoir. Le conseiller communal: « La société va devoir renoncer à certaines rénovations par manque de moyens. » . On savait que la Commune devrait financer le terrain, mais c’est bien En Bord de Soignes qui doit financer les constructions. Peut-être avec un prêt ou un subside de la SLRB. Or, la Sisp ne pourra pas financer les intérêts des travaux de rénovation. Comment va-t-elle alors financer la construction de 120 logements sur le champ ? Déjà, le projet prévoit que la Commune devra financer l’achat du terrain (de la zone 2.1), mais elle risque désormais de devoir également financer la construction des logements suite à l’incurie probable de En Bord de Soignes.
Benoît Cerexhe, à propos du financement : « je ne vois pas clair »
A la question : quel est le montage financier du projet, le Bourgmestre botte en touche : « Cela doit être abordé par le CA de En Bord de Soignes, puisque la Commune n’intervient pas pour un cent dans le financement de l’opération. Clairement ».
Pour autant, Benoît Cerexhe ne cache pas ses inquiétudes: « En tant qu’actionnaire de En bord de Soignes j’aimerais, aussi, voir clair. Et je vous avoue qu’au moment où je vous parle, je ne vois pas clair. Encore aujourd’hui, quand je demande des renseignements à En Bord de Soignes, je vous avoue qu’en ce qui concerne la soutenabilité de l’opération (NDLR : la construction du champ), Ils ne savent pas me donner de chiffres (il le répète à deux reprises), ni dans un sens, ni dans l’autre. Comme je m’inquiète quand même un petit peu, car je crois dans ce projet, j’ai interrogé la SLRB au plus haut niveau. Et là, on me dit qu’il n’y a aucun problème sur le financement. J’ai demandé à la SLRB de se mettre autour de la table avec la Sisp pour leur expliquer l’opération ».
En Bord de Soignes incapable de présenter des chiffres…
« Ce qui m’irrite, c’est que, manifestement, circule au sein du CA de la Sisp, des rumeurs qu’ils sont incapables d’alimenter avec des chiffres. Je les demande depuis vendredi et je reçois 4 lignes. C’est peu pour un projet pareil. On me dit que cela sera discuté dans le courant du mois d’octobre».
… sera au rapport le 29 septembre
Mais le Bourgmestre veut accélérer les choses : il précise que, -vu le manque d’information reçues des responsables de la Sisp- ceux-ci et des administrateurs de En Bord de Soignes seront entendus par le Collège le 29 septembre. « J’espère que nous, en tant qu’actionnaires, nous pourrons voir clair à la fin du mois de septembre, mais je trouve cela spécial comme manière de fonctionner ».
Comment financer des constructions nouvelles ? Un mystère pour tout le monde
Selon le Bourgmestre, la Sisp ne doit financer « que 50 % » du projet (de 50 millions) et, à son avis, mais sans disposer de chiffres précis, il suppose que ces 120 logements « doivent apporter une certaine rentabilité ». Ce que contredit Etienne Dujardin au vu des loyers sociaux pratiqués par le logement public.
Conclusion un peu dépitée du Bourgmestre: « Je ne sais pas, aujourd’hui, quelle est la situation de financement entre la SLRB et le Sisp »…
A titre d’information, un représentant de la SLRB nous avait déclaré lors d’un « Atelier participatif » que la SLRB finançait deux tiers de l’investissement, le tiers restant étant à charge de En Bord de soignes.
Il faudra décidément éclaircir tout cela.
Il faut faire quelque chose pour sauver le champ, et les finances communales.