Pour rappel, un « panel citoyen » constitué à partir d’un « tirage au sort » très contestable, excluant les participants aux précédents « ateliers participatifs » devait se réunir à quatre reprises entre mai et septembre 2023. Et contre tout esprit démocratique, les candidats à ce tirage reçoivent la garantie d’une rémunération. Les 21 candidats auront un mandat de deux ans. La Commune ne se cache pas en écrivant qu’il s’agit « de 4 moments clés dans la suite du développement du projet » d’urbanisation des Dames Blanches. Mais surtout, tout doit rester secret, contrat de confidentialité à l’appui.
Les deux premières réunions, soumises à ce contrat de confidentialité, ont bien eu lieu. Interdiction, pour les autres riverains, d’en connaître le contenu. Il a toutefois été déclaré aux 21 participants que leurs avis serviraient à rédiger l’appel d’offre qui sera présenté aux entreprises qui désirent introduire un projet pour la partie 2.1 du champ (Il s’agit de la partie qui ne sera pas construite avant 10 ans). La troisième réunion (prévue pour le 17 juin) a été remise sine die.
Rappelons, une nouvelle fois, que :
Lors du dernier Conseil Communal, le Bourgmestre n’avait pas répondu à la question portant sur la manière dont les riverains du champ seraient informés du contenu des réunions du « Panel citoyen ». Mais surtout, la nouvelle procédure secrète fait fi de toutes les réunions organisées depuis près de deux ans avec les habitants du quartier, sans discrimination.
Il faut mettre un terme à cette procédure arbitraire qui n’a pour but que d’entériner un projet de bétonisation qui n’a toujours pas été accepté par la population. Tout est fait comme si la construction de 200 logements sur une partie du champ et les problèmes de sur-trafic dans l’avenue des Dames Blanches avaient été acceptés par les riverains. Des riverains qui, depuis le mois de mai, ne sont plus consultés et sont tenus dans le secret le plus total de l’évolution du chantier.
-la Flandre et la Wallonie ont décidé de mettre un terme à la bétonisation des sols,
-la protection des dernières friches est un argument majeur avancé par les défenseurs de l’environnement et de l’écologie,
-un ministre écolo bruxellois veut acheter des terres agricoles pour assurer une production alimentaire locale aux habitants,
-d’autres communes de la Région se battent avec leurs habitants pour empêcher la bétonisation des derniers sols bruxellois,
– sur les 40.000 logements sociaux, des milliers demeurent inoccupés faute d’entretien. Rien que pour le gestionnaire social « En Bord de Soignes », pas moins de 224 logements ne sont pas attribués, dont certains depuis plus de 15 ans. 224 logements, c’est bien plus que les 120 logements sociaux que prévoit le projet de construction sur le champ des Dames Blanches.