Certains d’entre nous ont reçu vendredi un message annonçant que la réunion d’information promise pour le 26 octobre était annulée, et remise au mois de novembre. Ce message est envoyé par la Région bruxelloise et la SLRB. Plus un mot, en revanche, de la commune qui semble vouloir se mettre hors-jeu de la discussion sur l’avenir du Champ des Dames Blanches. Ce nouveau projet de la Région bruxelloise, avalisé par la Commune, est un amoncellement de contrevérités, d’approximations et d’incohérences. Pourtant, il existe de vraies solutions et des alternatives.
La première consiste, tout simplement à respecter le PPAS d’ailleurs soutenu par Benoît Cerexhe lors de sa mise en œuvre : 132 logements (privés et sociaux), deux voies d’accès, etc. Car, contrairement aux déclarations du Bourgmestre, le nouveau projet ne respecte en rien le PPAS. Il devrait donc l’annuler.
Ensuite -pour éviter de bétonner à outrance le champ qui pourrait par ailleurs assurer l’agriculture locale, appelée de ses vœux par le ministre Maron (Ecolo)- on peut également suivre les propositions de l’ancienne Ministre du Logement Céline Frémault (cdH) de reconvertir deux millions (!!!) de mètres carrés de bureaux vides en logements. La SLRB pourrait aussi rénover les centaines de logements sociaux inoccupés parfois depuis 10 ans. Et enfin, les Agences Immobilières Sociales (AIS), très actives, mettent à la disposition des moins nantis des logements privés rénovés. Autant de solutions pour éviter une catastrophe environnementale.
Tout cela dans un contexte où il est urgent de retenir les classes moyennes en Région bruxelloise. En 2020, 40.000 Bruxellois ont quitté la capitale pour acquérir un logement en Flandre ou en Wallonie (LLB 4 oct 2021). Avec d’énormes pertes fiscales pour la Région et les Communes bruxelloises.
200 logements pour commencer
Une grande faiblesse du projet est qu’aucune garantie légale ne peut assurer que la construction de 200 logements ne s’étendra pas à 300 ou 400 logements dans 10 à 15 ans. L’accord signé entre le Commune et la Région spécifie clairement que la majorité communale de 2037 ne sera aucunement obligée d’acheter le terrain de la seconde phase qui reviendra automatiquement dans le giron de la SLRB. Pour empêcher la construction d’une seule phase, la Commune doit simplement acheter la partie de terrain aujourd’hui, via un emprunt. Ce qui revient moins cher qu’un hypothétique provisionnement durant 15 ans.
Mobilité… ou immobilité ?
On le sait depuis des décennies, la limitation du nombre de logements est contraint par l’enclavement qui caractérise le champ. Tout le monde rencontre des difficultés à rouler avenue de Dames Blanches (et Avenue d’Huart aux heures de pointe). Les nouveaux habitants (leur nombre est inconnu), la crèche et les bâtiments associatifs rendront ce trafic impossible, sauf à transformer l’avenue des Dames Blanches en boulevard.
Et inutile de faire croire que les logements (publics ou privés) seront réservés aux habitants de la Commune. Ce serait tout simplement illégal.
Pour être tenus au courant de l’évolution du projet, rendez-vous régulièrement sur le site « damesblanches.be » et sur la page FB : « le champ des Dames blanches ».