Comme indiqué plus haut, nous avons, cette fois, repris les textes des partis dans leur intégralité. Avec parfois de la précision, parfois un flou artistique et parfois des attaques à l’adresse d’autres partis. A chacun de faire le tri.
Vous pouvez aussi revoir l’émission de BX1 qui avait convié les partis de Woluwe-Saint-Pierre à une table ronde consacrée au champ. A visionner ici
LES REPONSES DU MR
- Votre formation politique est-elle oui ou non en faveur du projet tel que proposé par la SLRB ?
En avril 2018, un responsable de la société de logement de la Région de Bruxelles-Capitale (pararégional chargé de la gestion du logement social à Bruxelles) a annoncé que son conseil d’administration avait approuvé un projet de construction de 450 à 550 logements sur son terrain des Dames Blanches. Suite au tollé suscité par cette déclaration, la ministre Frémault (Cdh) en charge de la tutelle sur la SLRB a, au parlement régional implicitement confirmé la chose préférant parler de construction de 46.000 mètres carrés de logements sur ledit terrain.
L’OPEN MR s’est depuis 1980 battu avec constance pour faire respecter une urbanisation harmonieuse de ce quartier en termes de densité de constructions. La construction d’un nombre aussi élevé de logements constituerait une rupture avec les quartiers bordant le site, sans compter les problèmes de mobilité, d’imperméabilisation du sol et de respect du site classé Natura 2000 de la Forêt de Soignes. Notre liste est donc radicalement opposée au projet proposé par la SLRB.
- Si non, quelle est votre proposition concrète pour l’affectation du champ?
A aucun moment, nous n’ avons demandé que l’on construise sur ce champ de 9 ha. Nous pensons en effet qu’il faut être particulièrement prudent avant de disposer du dernier témoin du passé agricole de WSP. C’est dans le but de protéger ce qui constitue la dernière réserve foncière de notre commune de toute spéculation immobilière (privée ou publique puisqu’il avait été question d’une vente de ce terrain par la SLRB), que notre commune, à l’initiative de Willem Draps ancien échevin et bourgmestre MR, a élaboré voici vingt ans un PPAS limitant le nombre de logements à environ130 logements avec possibilité d’affecter une partie des surfaces constructibles à des équipements d’intérêt collectif de proximité (par exemple : crèche ou maison de vie pour nos séniors) . Accessoirement, ce PPAS a également conforté l’aménagement de la plaine de jeux communale à l’angle des avenues des Dames Blanches et du Tir aux Pigeons. Ce PPAS ne permet pas l’implantation de commerces ou de bureau dans son périmètre ce qui est justifié à nos yeux par la proximité du noyau commercial de la place Ste Alix. Il est loin d’exclure la possibilité d’y ériger du logement social (tant en maisons qu’en appartements), il favorise la mixité entre tous les types de logements bordant actuellement le site dont il tient compte des caractéristiques (terrain pentu, enclavé à proximité de la forêt et en limite supérieure de bassin hydrographique). Ce PPAS a, à l’époque, recueilli un large consensus lors des deux enquêtes publiques préalables à son adoption par notre conseil communal et son approbation en avril 2000 par le gouvernement bruxellois.
- Faut-il, selon vous, respecter le PPAS, toujours actuel qui prévoit de construire près de 140 logements (privés et sociaux) ?
Oui, l’Open MR défend le PPAS actuellement en vigueur qui garde toute sa pertinence et a recueilli un large assentiment des populations riveraines lors de son élaboration. Nous sommes prêts à engager toutes les procédures qui seraient nécessaires pour nous opposer à une révision ou à une abrogation de ce PPAS qui est la seule norme juridique qui protège actuellement ce site contre une urbanisation trop dense et peu respectueuse des quartiers voisins.
- Sinon, quel est, selon vous, le nombre de logements maximum à ne pas dépasser sur le champ, compte tenu de l’enclavement du terrain?
C’est évidemment la question centrale qui a été posée aux urbanistes chargés à l’origine de l’élaboration du PPAS. A l’époque, l’auteur de projet (le bureau Agora) a développé plusieurs scénarios en fonction d’une étude très fine tant sur le plan paysagé que sur celui des voiries de desserte et des effets induits pour l’ensemble des quartiers à proximité. Pour toutes ces raisons, nous pensons qu’i est raisonnable de s’en tenir au nombre de logements (fort diversifiés) prévu par le PPAS soit environ 130 à maximum 150 en fonction de leur typologie.
Nous défendrons toujours les 130 logements.
- Quelle est votre position à l’égard d’un éventuel élargissement de l’avenue de Dames Blanches pour absorber le trafic généré par l’urbanisation intensive du champ des Dames Blanches?
Nous y sommes totalement opposés. Le profil actuel de cette voirie avec un stationnement bilatéral est un facteur important de ralentissement de la circulation. Il ne faut pas renverser les problèmes : ce ne sont pas les voiries environnantes qu’il faut élargir pour absorber le surplus de trafic généré par des constructions dense sur le champ mais bien au contraire y développer un habitat qui tient compte de toutes les contraintes du site en ce et y compris celles liées à la mobilité
- Un nouveau lotissement doit-il se limiter à une seule sortie par l’avenue des Dames Blanches ou prendre en compte une sortie par l’avenue des Lauriers?
Pour éviter une surface de voiries trop importante et pour tenir compte de la déclivité du champ, il a été prévu au PPAS un accès secondaire pour quelques maisons au départ de l’avenue des Lauriers. Lorsque le MR était aux responsabilités à la commune, celle-ci a déjà acquis l’immeuble portant le n° 11 pour disposer de l’amorce de ce futur clos. C’est dire la volonté que nous avions et que nous gardons, en toute cohérence, de réaliser les prescriptions du PPAS.
- Comment comptez-vous gérer la mobilité (circulation et parking) dans le quartier (Vieux quartier et Sainte-Alix) compte tenu d’une augmentation minimale de 1 ou 2 voitures par logement ?
Nous pensons que le projet d’urbanisation décrit en détail par le PPAS en vigueur n’aura aucun impact en termes de mobilité sur le Vieux quartier avec lequel seules des communications piétonnes sont prévues. Lorsque nous avons décidé en 2010 d’un aménagement de type « woonerf » (zone résidentielle pour le code de la route) de ce quartier, c’est aussi pour rendre impossible dans le futur toute velléité de desserte, même partielle, en traversant le Vieux Joli-Bois.
Pour le quartier Ste-Alix, l’impact a été évalué et concernera principalement l’avenue des Dames Blanches qui pourra toutefois conserver son profil actueL
En ce qui concerne les transports publics, nous sommes d’avis qu’il faudra maintenir l’itinéraire actuel de la ligne de bus 36 par le parvis mais en augmenter la fréquence aux heures creuses et surtout la régularité (voir notre programme sur ce point).
LES REPONSES D’ECOLO
- Votre formation politique est-elle oui ou non en faveur du projet tel que proposé par la SLRB ?
Non, ECOLO-GROEN n’est pas favorable au projet tel que proposé par la S.L.R.B.
- Si non, quelle est votre proposition concrète pour l’affectation du champ ?
Voir la position exprimée au nom du Collège des Bourgmestre et Echevins par l’Echevin du Logement Pascal Lefèvre (Ecolo-Groen) au Comité de Pilotage du 28 septembre 2017.
- Faut-il, selon vous, respecter le PPAS, toujours actuel qui prévoit de construire près de 140 logements (privés et sociaux) ?
Le P.P.A.S. prévoit la possibilité de construire 133 logements (94 villas unifamiliales de standing sur des parcelles allant de 4 à plus de 8 ares, un ou deux immeubles avec au total 38 appartements et 1 logement distinct). Rien n’est prévu dans le P.P.A.S. comme équipements collectifs bénéficiant à tout le quartier (pas une ligne), donc pas de crèche, de salle de quartier polyvalente, de structure d’accueil de jour pour les personnes âgées ou handicapées ou des cabinets pour des professionnels de la santé, de ferme urbaine pédagogique, de potagers collectifs ou individuels. Aucun logement n’est réservé aux revenus moyens, donc rien pour les jeunes isolés ou en ménage, les familles monoparentales ou les personnes ayant de petites pensions, qui souhaitent demeurer ou acquérir un logement à un prix abordable à Woluwe-Saint-Pierre. Rien non plus en termes d’écologie ou de conception intelligente d’un quartier qualitatif tel que l’on peut se l’imaginer au 21ième siècle. Si un projet de lotissement du terrain des Dames Blanches devait voir le jour, nous voudrions un projet qualitatif, écologique, harmonieux, intégré et recueillant un consensus parmi les riverains, le cas échéant sous la forme d’une consultation populaire. Par ailleurs, celles et ceux qui soutiennent que l’on peut maintenir le P.P.A.S. disent le contraire de la vérité, puisque la Région bruxelloise peut passer outre et abroger ce P.P.A.S. par un Plan d’aménagement directeur (P.A.D.), sans que la Commune puisse se défendre. Il faut donc selon-nous choisir et coconstruire le projet qui pourrait voir le jour sur le champ.
- Sinon, quel est, selon vous, le nombre de logements maximum à ne pas dépasser sur le champ, compte tenu de l’enclavement du terrain?
L’actuel Masterplan propose un nombre de logements allant de 348 à 424 et une superficie allant de 37.170 à 46.205 m². Ecolo-Groen et le Collège des Bourgmestre et Echevins y sont opposés. Nous sommes pour un projet « qualitatif » écologique, harmonieux et intégré et défavorable à un projet « quantitatif » d’urbanisation dense, non soutenu par les riverains. Attention aussi de ne pas tenir compte exclusivement du nombre de logements. A titre d’exemple : 100 logements de 4 ou 5 chambres représente une situation très différente que 250 logements de 1 à 2 chambres.
- Quelle est votre position à l’égard d’un éventuel élargissement de l’avenue de Dames Blanches pour absorber le trafic généré par l’urbanisation intensive du champ des Dames Blanches?
Nous y sommes totalement opposés. Voir la position exprimée au nom du Collège des Bourgmestre et Echevins par l’Echevin du Logement Pascal Lefèvre (Ecolo-Groen) au Comité de Pilotage du 28 septembre 2017. Ecolo-Groen pense qu’il peut exister des solutions de mobilité (telles que mises en place à Fribourg dans le quartier Vauban) qui « décourage » l’usage de l’automobile sur et autour du site.[1][1]
- Un nouveau lotissement doit-il se limiter à une seule sortie par l’avenue des Dames Blanches ou prendre en compte une sortie par l’avenue des Lauriers?
Le P.P.A.S. prévoyait une telle sortie. Pas l’actuel Masterplan. Sur le plan de la mobilité, vu l’enclavement du terrain, cela pose problème et ce problème ne serait d’ailleurs que très partiellement résolu s’il devait y avoir une deuxième sortie.
- Comment comptez-vous gérer la mobilité (circulation et parking) dans le quartier (Vieux quartier et Sainte-Alix) compte tenu d’une augmentation minimale de 1 ou 2 voitures par logement ?
À ce jour, personne n’a encore pu apporter de réponses satisfaisantes aux problèmes de mobilité qu’engendrerait le lotissement du terrain. La construction de villas et d’appartement de standing prévue par le P.P.A.S. aurait d’ailleurs pour conséquence un nombre plus élevé de voitures par logement que s’il s’agissait de logements pour revenus modestes ou moyens.
Une approche limitant le recours aux voitures individuelles et favorisant au maximum les modes alternatifs de transport constitue une des pistes qu’il faut impérativement approfondir (parking sous-terrain à distance, véhicules partagés type Cambio, vélos partagés, desserte appropriée en transports publics (ligne 36 – cheminement vers tram 44) etc.).
Ecolo joint par ailleurs la Position de la majorité sortante à la suite de la présentation publique du Masterplan présenté le 12 septembre 2017.
– La Commune est favorable à un projet « qualitatif » écologique, harmonieux et intégré et défavorable à un projet « quantitatif » d’urbanisation dense, non soutenu par les riverains.
– La Commune estime que le Masterplan contient de nombreux aspects positifs, notamment :
- la mixité de logements moyens et sociaux, selon une répartition 1/3 de logements moyens locatifs, 1/3 de logements moyens acquisitifs et 1/3 de logements sociaux ;
- les logements « passifs » ;
- la production d’énergies renouvelables (panneaux solaires thermiques pour eau chaude sanitaire et panneaux solaires photovoltaïques pour électricité…) ;
- la construction uniquement de logements individuels ;
- les logements groupés et pour PMR ;
- le maintien des potagers existants des riverains (du côté de la rue Jean-Baptiste Dumoulin) ;
- les potagers collectifs ;
- les jardins privatifs ;
- la grande allée verte entre le future site et la Vieux Quartier de Joli-Bois ;
- des espaces verts publics ;
- des vergers ;
- la gestion des eaux de pluie et des inondations (bassins d’orage, noues d’écoulement…) ;
- les plaines de jeux ;
- les équipements collectifs pour tout le quartier de 950 m² (une crèche de 48 enfants, une salle de quartier polyvalente, une structure d’accueil de jour pour les personnes âgées ou handicapées ou des cabinets pour des professionnels de la santé…) ;
- la ferme urbaine pédagogique (qui devrait toutefois être installée dans un immeuble séparé ;
- les toitures vertes ;
- les parkings en grande partie souterrains ;
- pas de nouveaux commerces venant concurrencer ceux de Sainte-Alix ou de Stockel ;
- une emprise au sol du projet moins grande que celle du PPAS existant.
– La Commune estime, cependant, aussi que le Masterplan contient différents aspects négatifs majeurs, notamment :
- une densité potentielle trop élevée et ne correspondant pas à la volonté de créer avec ce projet une prolongation du Vieux Quartier de Joli-Bois version éco-quartier modèle du 21ème siècle ;
- l’existence potentielle, dans ce contexte, de logements rez +3, ou +4 ;
- l’impact de cette densité sur les quartiers avoisinants et la qualité de la vie de leurs habitants ;
- des problèmes de mobilité non résolus, eu égard, entre autres, à l’enclavement du champ, à l’option principale suggérée d’un seul accès routier via l’avenue des Dames Blanches, et un rapport d’incidence concernant la mobilité contenant de nombreuses failles et erreurs ;
- l’indication qu’à défaut d’élargissement des bandes de circulation et de la suppression des emplacements de parking de l’avenue des Dames Blanches, il y a aura inévitablement une blocage total en termes de mobilité et l’opposition claire et ferme de la Commune de préserver la qualité de la vie des riverains de l’avenue des Dames Blanches et de ne pas susciter la création d’un axe routier majeur qui relierait l’avenue de Tervueren, via l’avenue Prince Baudouin, à l’avenue Baron d’Huart, avec toutes les implications supplémentaires sur de nombreux quartiers avoisinants quant à la mobilité, la pollution atmosphérique et le bruit ;
- le nombre insuffisant de parkings pour les voitures et pour les vélos.
Conclusion
Au regard de ce qui précède, tout en reconnaissant les nombreux aspects positifs du Masterplan et une amélioration substantielle du projet par rapport à tous les autres projets de lotissement du champ des Dames Blanches qui ont été présentés dans le passé, la Commune ne peut pas en l’état actuel marquer son accord sur le Masterplan tel qu’il a été présenté le 12 septembre 2017.
LES REPONSES DE DéFI
- Votre formation politique est-elle oui ou non en faveur du projet tel que proposé par la SLRB ?
La liste DéFI pour Woluwe1150 n’est pas en faveur du projet proposé par la SLRB.
Ce projet est incomplet (étude d’incidence de très faible qualité) et manque d’ambition urbanistique (cfr question 2). Ce projet est aussi trop décalé par rapport aux résultats des ateliers citoyens qui se sont tenus.
- Si non, quelle est votre proposition concrète pour l’affectation du champ ?
La liste DéFI plaide pour que le quartier du champ des Dames Blanches soit un « vieux quartier de Joli-Bois du 21èmesiècle ».
Ce quartier doit donc présenter les caractéristiques suivantes :
- Avoir des constructions basse énergie.
- S’inscrire dans la formule de quartier durable.
- Avoir des espaces de détente sous formes multiples (pleine de jeux, jardin collectif, potager collectif, une ferme urbaine,…) qui assurent la convivialité.
- Minimiser la présence des voitures pour en faire un quartier piéton et deux roues. Pour se faire, le dénivelé du terrain permet de créer une place de stationnement en souterrain par habitation. Pour que le quartier soit celui des « deux roues », il faudra donc qu’il y ait une place de stationnement deux roues sécurisée par habitant. Ce quartier devrait pouvoir accueillir des systèmes de voitures et de vélos partagés.
- Avoir un système d’écoulement des eaux minimisant le risque d’inondation des quartiers avoisinant.
- Faut-il, selon vous, respecter le PPAS, toujours actuel qui prévoit de construire près de 140 logements (privés et sociaux) ?
La liste DéFI se positionne pour que le nouveau quartier sur le site des Dames Blanches s’intègre parfaitement dans les quartiers existants. Pour se faire, il faut assurer un impact réduit sur la mobilité dans les quartiers de l’arrivée de ses nouveaux habitants. C’est la raison pour laquelle, l’urbanisation et la conception du quartier doivent attirer une population se déplaçant majoritairement autrement qu’avec un véhicule privé.
DéFI n’est pas favorable aux PPAS. Effectivement, l’application du PPAS aurait pour conséquence de faire des logements à un coût minimum d’un million d’euros + frais d’achat, nécessitant que les acquéreurs disposent au moins d’un capital de plus de 500.000 euros et de bons revenus. Il s’agit d’une sélection de la population que désapprouve la liste DéFI .De surcroît, ce profil de population dispose en moyenne de 2 voitures par habitation (beaucoup de voitures de société) et l’utilise fréquemment. Cela constituerait un minimum de 280 véhicules fréquentant plusieurs fois par jour les artères des quartiers.
DéFI pour Woluwe1150 est favorable au système des trois tiers : un tiers de logement acquisitif, un tiers de logement locatif prix moyen et un tiers de logement sociaux. L’objectif poursuivi est d’assurer une mixité (des générations et social) de la population, d’augmenter le nombre de logement sociaux vu la crise du logement existante, d’éviter toutes formes de ghettos et de garantir le bon entretien du quartier grâce à une privatisation partielle du parc immobilier.
- Sinon, quel est, selon vous, le nombre de logements maximum à ne pas dépasser sur le champ, compte tenu de l’enclavement du terrain?
Le nombre de logement ne peut être clairement fixé sans tenir compte du type de logement. La référence de DéFI est celle du vieux quartier de Joli-Bois, qui montre avec l’aménagement des espaces publics que nous avons réalisé, un caractère extrêmement convivial fort apprécié par les habitants. Même si les investissements réalisés par la commune dans ce quartier ont eu un impact positif sur la valeur immobilière du bien, l’acquisition d’une maison peut encore se faire à un prix en dessous des 400.000 euros.
- Quelle est votre position à l’égard d’un éventuel élargissement de l’avenue de Dames Blanches pour absorber le trafic généré par l’urbanisation intensive du champ des Dames Blanches?
DéFI n’est pas favorable à un élargissement de l’avenue des Dames Blanches, tout en restant ouvert à des formules qui permettent de sécuriser le stationnement, et qui assure un maintien en bon état des accotements de la voierie. Tout travail de réaménagement devra être choisi en concertation avec les habitants, dans le cadre de dialogue constructif.
- Un nouveau lotissement doit-il se limiter à une seule sortie par l’avenue des Dames Blanches ou prendre en compte une sortie par l’avenue des Lauriers?
L’aménagement du nouveau quartier sur le terrain des Dames Blanches impactera sur le besoin d’avoir ou non une sortie sur l’avenue des Lauriers. DéFI estime que c’est une question qui devra être débattue avec les quartiers pour assurer l’impact le plus faible sur la mobilité du nouveau quartier.
- Comment comptez-vous gérer la mobilité (circulation et parking) dans le quartier (Vieux quartier et Sainte-Alix) compte tenu d’une augmentation minimale de 1 ou 2 voitures par logement ?
DéFI estime que ces questions doivent faire partie des sujets soumis à consultation auprès des riverains : implantation ou non de plateaux (a priori, travail accompli), modification ou non des règles de stationnement (limitation de l’heure? Stationnement payant pour les non-riverains ? Liberté totale ?…). Il est clair que posséder deux voitures par habitation posera un réel problème de stationnement si celles-ci sont laissées sur la voirie publique. C’est la raison pour laquelle il faudra encourager à ce que les garages soient utilisés pour y stationner les véhicules. Par ailleurs, il faudra développer d’une part les systèmes de véhicules et vélos partagés et d’autre part la qualité du transport en commun.
LES REPONSES DE LA LISTE DU BOURGMESTRE
- Votre formation politique est-elle oui ou non en faveur du projet tel que proposé par la SLRB ?
Clairement non. Le projet de Master plan ne nous convient pas pour 2 raisons. Premièrement, il s’appuie sur une fourchette de logements (348 – 424) qui pourrait engendrer une densification trop importante du terrain. Deuxièmement, tel que présenté, le Master plan ne présente aucune piste pour prévenir les problèmes de mobilité qui risquent de se présenter compte tenu de l’enclavement du terrain et du nombre de personnes qu’il pourrait accueillir.
- Si non, quelle est votre proposition concrète pour l’affectation du champ ?
Il me semble indispensable de préciser d’emblée que si un projet correspondant à la vision ci-dessous devait être établi, il devra être soumis à une vraie consultation populaire, dans le respect des règles légales (un vote par habitant) et dont le résultat devra être pris en compte par la commune pour donner ou non son accord sur le projet.
Il faut déterminer le projet que l’on souhaite implanter aux Dames Blanches. J’y vois la prolongation de l’ancien quartier de Joli-Bois, intégrant tous les progrès actuels en matière d’écoconstruction et de mobilité.
D’autre part, il faut déterminer le type de mixité de logements que l’on souhaite établir au champ des Dames Blanches, à quel besoin le projet doit répondre. Je m’inscris à ce niveau pleinement dans ce qui a été établi jusqu’ici ces 2 dernières années. Il me paraît indispensable que le projet réponde à la problématique de l’accès à la propriété dans la commune pour la classe moyenne. En outre, la concentration des problématiques sociales a montré ses nombreuses limites. Elle crée un cercle vicieux alors que la mixité engendre l’inverse et tire les gens vers le haut. Les logements construits aux Dames Blanches doivent donc comporter une part acquisitive pour les personnes à revenus moyens (1/3), une part de logements doit également pouvoir être louée par la classe moyenne (1/3) et, enfin, une part doit être prévue pour du logement social (1/3). Enfin, le projet doit être une opportunité de répondre à des besoins dans la commune. Il doit ainsi clairement prévoir l’accueil d’équipements collectifs tels qu’une maison de repos, une crèche, des espaces de jeux et de détente comme ce que l’on peut trouver aux Venelles, des potagers collectifs, des composts, etc., ce que l’actuel PPAS ne prévoit pas.
Une fois que ces éléments sont établis, il faut voir comment ils se traduisent en termes de nombre de logements sur le terrain.
- Faut-il, selon vous, respecter le PPAS, toujours actuel qui prévoit de construire près de 140 logements (privés et sociaux) ?
Le PPAS actuel ne nous semble plus parfaitement adapté dans la mesure où il ne prévoit pas la possibilité d’installer des équipements collectifs tels que mentionnés ci-dessus et où la villa 4 façades est moins recherchée actuellement. D’autre part, il y a lieu de prendre en compte les besoins pour les jeunes ménages dans la commune.
Quoi qu’il en soit, pour la Liste du Bourgmestre, le PPAS actuel ne pourrait être modifié qu’à la condition qu’il y ait un très large consensus dans les quartiers avoisinants pour un autre projet (consultation populaire).
- Sinon, quel est, selon vous, le nombre de logements maximum à ne pas dépasser sur le champ, compte tenu de l’enclavement du terrain?
La fourchette actuellement prévue dans le projet de master plan (348-424) est trop élevée.
En ce qui nous concerne, nous pourrions envisager l’élaboration d’un projet de qualité (Eco quartier) qui devrait à nos yeux correspondre à l’ancien quartier de Joli-Bois (transformé en woonerf sous cette législature) et le prolonger. La réponse peut varier en fonction du type de projet et des conditions de mobilité qu’il peut être possible d’établir pour ce quartier. Cela signifie que la charge sur la route doit être limitée. Il est indispensable que ce quartier, s’il devait voir le jour, n’impacte pas négativement les quartiers existants.
- Quelle est votre position à l’égard d’un éventuel élargissement de l’avenue de Dames Blanches pour absorber le trafic généré par l’urbanisation intensive du champ des Dames Blanches?
Nous ne sommes pas favorables à l‘élargissement de l’avenue des Dames Blanches. Nous pensons que le projet final doit proposer une mobilité fluide sans recourir à une modification de l’avenue des Dames Blanches et de ses règles de circulation et de stationnement.
- Un nouveau lotissement doit-il se limiter à une seule sortie par l’avenue des Dames Blanches ou prendre en compte une sortie par l’avenue des Lauriers?
Il doit prendre en compte une sortie par l’avenue des Lauriers. C’est la raison pour laquelle la commune a, à l’époque, exproprié une maison de cette avenue.
- Comment comptez-vous gérer la mobilité (circulation et parking) dans le quartier (Vieux quartier et Sainte-Alix) compte tenu d’une augmentation minimale de 1 ou 2 voitures par logement ?
Clairement, le projet des Dames Blanches doit être auto suffisant en stationnement, et celui-ci doit être calibré en tenant compte du fait que ce quartier sera un éco-quartier, tant au niveau des matériaux utilisés que de sa mobilité. Il devra tenir compte du fait qu’actuellement, ce quartier est mal desservi en matière de transport en commun. Le projet actuel nous semble totalement lacunaire sur ce volet mobilité.
Outre tout ce qui a été dit, je souhaite également attirer l’attention sur le fait qu’aucun rétro planning réaliste n’annoncerait le début de travaux avant 5 à 10 ans compte tenu des nombreuses étapes préalables indispensables. C’est également un facteur en prendre en compte au niveau de la mobilité quand on voit l’accélération des évolutions dans ce domaine.
LES REPONSES DU PARTI SOCIALISTE
- Votre formation politique est-elle oui ou non en faveur du projet tel que proposé par la SLRB ?
Notre formation politique est favorable à la réalisation d’un projet de logements publics sur le terrain des Dames Blanches car notre commune connaît aussi un besoin criant de logements accessibles, tant à l’achat qu’à la location. Il est essentiel que les jeunes ménages qui le souhaitent puissent rester dans notre commune. Il faut aussi s’adresser aux familles monoparentales et aux personnes âgées qui rencontrent des difficultés spécifiques sur le marché du logement. Le projet présenté par la SLRB présente un certain nombre de points positifs (verdurisation, gabarits comparables aux quartiers avoisinants, distance par rapport au bâti existant, potagers, mixité sociale) mais il reste encore des points déterminants à régler, notamment la question de la mobilité, de la densité, et de la participation des riverains. Il conviendra aussi de réfléchir aux besoins des quartiers de Joli-Bois et de Sainte-Alix en termes d’équipements. Dans d’autres communes, lorsqu’un projet de logements d’envergure se réalise, on saisit l’opportunité pour apporter aux quartiers avoisinants ce dont ils ont besoin (crèches, écoles, transports, etc.). Le projet n’est donc pas mûr en l’état.
- Si non, quelle est votre proposition concrète pour l’affectation du champ ?
- Faut-il, selon vous, respecter le PPAS, toujours actuel qui prévoit de construire près de 140 logements (privés et sociaux) ?
Le PPAS actuel ne permet pas d’apporter une réponse adaptée aux besoins de notre population en termes de logements accessibles et soutenables financièrement par les pouvoirs publics. Dans cette mesure, le PPAS devra être modifié suivant l’avancement du projet, comme les autorités communales l’ont prévu.
- Sinon, quel est, selon vous, le nombre de logements maximum à ne pas dépasser sur le champ, compte tenu de l’enclavement du terrain?
Résumer la complexité de cette problématique à un simple chiffre ne serait pour nous pas à la hauteur des enjeux en présence : il faut un vrai débat, approfondi, impliquant les riverains et l’ensemble des pouvoirs publics concernés autour des questions de la densité, des gabarits, de la typologie des logements, de la durabilité et du respect de l’environnement, de la mobilité, du phasage de l’urbanisation, etc. La campagne électorale ne doit pas être l’occasion pour les formations politiques de faire de la surenchère stérile : il faut oser admettre que les Dames Blanches sont un sujet complexe, sensible, que l’on ne règlera pas par un compromis autour d’un chiffre. D’autant que les logements dont question peuvent être de nature très différente: parle-t-on de maisons, d’appartements? S’il faut absolument donner un chiffre, je vous dirai approximativement 300 logements. C’est une estimation.
La seule chose que j’ose affirmer, c’est qu’aucun projet ne verra le jour sans l’accord formel des riverains. C’est ma conception de la politique locale: celle-ci doit impliquer le citoyen dans la conception même du projet qui le concerne. Pas d’accord, pas de projet immobilier.
- Quelle est votre position à l’égard d’un éventuel élargissement de l’avenue de Dames Blanches pour absorber le trafic généré par l’urbanisation intensive du champ des Dames Blanches?
- Un nouveau lotissement doit-il se limiter à une seule sortie par l’avenue des Dames Blanches ou prendre en compte une sortie par l’avenue des Lauriers?
- Comment comptez-vous gérer la mobilité (circulation et parking) dans le quartier (Vieux quartier et Sainte-Alix) compte tenu d’une augmentation minimale de 1 ou 2 voitures par logement ?
La question de la mobilité et du stationnement est certainement LE sujet qui doit être traité en priorité car c’est sur ce point que les avis divergent le plus. Pour les riverains, c’est évidemment dans leurs déplacements en voiture qu’ils risquent d’être le plus impactés par l’urbanisation des Dames Blanches. Comme pour le nombre de logements, on ne peut pas définir intuitivement un nombre d’emplacements de parking ou une nouvelle largeur pour l’avenue des Dames Blanches. Il convient de faire une étude de mobilité approfondie, mesurée par les riverains, pour avoir une vue la plus exacte possible des besoins en déplacements et des points noirs à solutionner. Il faut aussi développer des alternatives à la voiture : étoffer le réseau de transports en commun et développer l’offre de vélos et de voitures partagés, cela ne se fait pas en un jour, il faut y penser dès maintenant.
Aussi à la télé
Voici quelques jours, les partis de Woluwe Saint-Pierre ont été conviés à une table ronde par la Chaîne de télévision bruxelloise BX1. A visionner ici