5 questions à poser aux candidats avant d’aller voter

Nous approchons du scrutin. Et les prochains marchés de quartiers attireront de nombreux clients, mais aussi des centaines de … candidats au scrutin communal. C’est le moment de leur poser les bonnes questions sur l’avenir du Champ des Dames Blanches. En voici cinq. Avec, en prime, quelques arguments pour ne pas vous faire rouler dans la farine.

Qui garantit qu’il n’y aura jamais de 2ème phase de construction dans 10 à 15 ans ?

Pour ne pas vous laisser embobiner : il n’existe aucune garantie. Aucune. L’accord entre la Commune et la Région prévoit  noir sur blanc que dans 15 ans, la Commune disposera d’une option d’achat sur la partie non construite du champ. Et cela pendant exactement 6 mois. Pas un jour de plus. Si la majorité de l’époque ne désire par activer l’option d’achat, la  SLRB pourra alors construire la seconde zone (2.1). Seule cette future  majorité communale, qui sera connue après 3 scrutins communaux, aura le pouvoir de décider du rachat ou non de la partie du champ non construit. Le Bourgmestre actuel ne peut en rien intervenir dans ce choix. Le placement d’un montant annuel par la Commune ne garantira en rien l’achat de la zone. Dans 15 ans, nous pourrions donc avoir non pas 200, mais 400 logements.

Le projet de construction du champ respecte-t-il Le PPAS voté en 2001 par le Bourgmestre actuel et le MR ? Depuis le début du nouveau projet, c’est la déclaration constante, du Bourgmestre.

Pour ne pas vous laisser embobiner :  Les signataires du projet de lotissement de 200 logements assurent effectivement avoir respecté le Plan Particulier d’Affectation du Sol. En réalité, il ne respecte aucun des trois critères essentiels : le nombre de logements du projet est de 200 logements, contre 120 pour le PPAS. Le projet actuel ne prévoit qu’une seule entrée/sortie du trafic par l’avenue des Dames Blanches, alors que le PPAS en propose deux (dont une avenue des Lauriers. Ce qui réduirait le trafic déjà difficile dans l’avenue de Dames Blanches. Sans parler de l’engagement répété de la Commune d’exiger : 1/3 de logement locatif, un tiers d’acquisitif et 1/3 de social ?

Les places de parking seront-elles suffisamment nombreuses pour ne pas impacter  la disponibilité des emplacements dans les quartiers actuels ?

Pour ne pas vous laisser embobiner : Contrairement à ce que suggère l’étude Stratec commandée par la SLRB, le quartier Sainte-Alix est déjà saturé de voitures en fin de journée. Le problème est le même dans le « Vieux Quartier ». Y trouver une place après 20 heures est mission impossible. Le nombre insuffisant de parkings dans le nouveau quartier (moins d’un véhicule par ménage) entraînera une saturation complète, notamment dans le vieux quartier qui disposera d’un accès piéton vers les 200 logements du champ. 

Le gabarit de l’avenue des Dames Blanches sera-t-il modifié pour pouvoir accueillir le nouveau trafic induit par les nouveaux habitants, les parents des enfants de la crèche, les visiteurs du nouveau centre communautaire  et les membres du personnel ?

Pour ne pas vous laisser embobiner : Le Bourgmestre assure qu’il n’acceptera pas de modification du gabarit actuel de l’avenue des Dames Blanches. La proposition de l’étude réalisée par Stratec (P.65) dans le cadre du projet est très différente. Stratec propose 3 solutions : la mise en sens unique de l’avenue des Dames Blanches( !), la modification du stationnement  (suppression de la moitié des emplacements actuels), et enfin le « reprofilage complet de  l’avenue »,  (donc un élargissement) qui  serait à charge du budget communal. Rappelons que « La Cité des Dames Blanches conçue par Louis Herman, figure marquante du mouvement moderniste » figure sur les listes des biens à protéger dressées par le Service des Monuments et Sites. Au même titre que le Vieux Quartier de Joli-Bois .

Peut-on « réserver » des futurs logements acquisitifs à des jeunes ?

Pour ne pas vous laisser embobiner : Benoît Cerexhe l’assurait il y a quelques mois : «il faut pouvoir créer des logements pour les  jeunes  familles. C’est pourquoi 80 logements leur seront réservés ».  Malheureusement, la loi s’y oppose. C’est juridiquement impossible depuis la législation européenne contre la ségrégation. Citydev (qui travaille pourtant sur le projet de bétonisation), le confirmait dans des articles parus dans la Libre et la DH ces derniers mois. La loi ne prévoit pas cette opportunité et un acheteur «âgé»  serait donc en droit de demander l’annulation d’une vente dont il aurait été exclu pour jeunisme..

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