« La construction du champ n’est pas prioritaire » :  DéFI change d’avis ?

 Voici quelques jours, Le président de Défi, François De Smet, de passage à Sainte-Alix,  déclarait à l’un d’entre nous (voir les posts précédents) que  » La construction n’est pas prioritaire étant donné la situation budgétaire de la SLRB; c’est la rénovation qui s’impose. Le projet pourrait être réexaminé d’ici quelques années, au vu de la situation et au plus près de l’actuel PPAS ». Une déclaration qui marque un revirement total par rapport à la position de DéFi durant 6 ans, lorsque ce parti était membre de la majorité communale. Véritable revirement politique après 6 ans de soutien au projet? Simple stratégie électorale? A chacun de se faire son opinion..

Pierre Bolly, président de la section DéFI de WSP et co-auteur du programme de DéFI l’Alternative, nous apporte la nouvelle position du parti sur le dossier du champ :

« Le projet des Dames Blanches, tel que proposé actuellement par la SLRB et la Commune ne risque pas de devenir effectif dans les prochains mois, les prochaines années. L’état financier de la SLRB ne permet pas de financer un tel projet actuellement. Nous proposons en priorité de remettre en état les nombreuses habitations sociales du vieux quartier actuellement inoccupées. La liste du Bourgmestre soutient encore le projet malgré la présence de sa nouvelle composante qui lui était farouchement opposée. Nous ne changeons pas de position par rapport au projet: oui mais et ce mais correspond aux réticences des habitants.

1) les conséquences de la bétonisation du champ malgré la construction sur une partie du champ (pour l’instant), et cela à contre-courant des priorités environnementales,

Victime moi-même d’inondation le 1er août, je partage l’inquiétude d’une imperméabilisation des sols supplémentaire. Soyons de bon compte, le champ de maïs pour bétail actuel ne retient pas les eaux. Mon intervention lors de la réunion communale avec les habitants impactés par les dégâts a été de demander la plantation de haies et cela le plus rapidement possible (cela doit pouvoir être négocié facilement avec le locataire du champ). Si le projet est entamé, il doit, comme cela est prévu, avoir un bassin d’orage propre et des constructions modernes qui stockent les eaux (par exemple avec de la végétalisation). Ce point est essentiel car les événements rares autrefois de tempêtes et d’orages vont avoir une fréquence plus élevée à l’avenir.    

 2) au vu de la densité envisagée, les nuisances du charroi additionnel à prévoir et l’impact des aménagements de la voirie pour en faire une « autoroute urbaine », 

C’est le point le plus épineux quand on connait déjà les difficultés de l’avenue d’Huart et de l’avenue Prince Baudouin. Les solutions (partielles): augmenter l’offre (et détourner le 36) de transports en commun, permettre un accès aisé et sécurisé à l’arrêt du tram 44 avenue de Tervueren avec boxes à vélo sécurisés, sélectionner (ou encourager) les éventuels futurs habitants à privilégier la mobilité multimodale, aménager l’avenue des Dames Blanches pour éviter d’en faire justement une autoroute urbaine…   

 3) la certitude juridique du Protocole d’accord entre la Commune, la SLRB et la Région. La dernière phrase du document laisse entrevoir une possible révision du projet («  Une évaluation de la mise en œuvre du présent Protocole sera réalisée endéans les 10 ans de sa signature. Les parties évalueront à ce stade si le projet doit être poursuivi sous sa forme actuelle. » et donc d’envisager la construction de la deuxième partie du champ comme nous l’anticipons.

Vous avez raison, le protocole doit être sûr: ses effets ne doivent démarrer qu’une fois le projet terminé pour une période de 15 ans après laquelle la Commune a priorité pour racheter le terrain de la deuxième partie. Elle doit donc anticiper cet investissement futur.

Nous nous préoccupons aussi des gabarits des constructions qui doivent s’intégrer judicieusement dans le quartier, de laisser le noyau commercial au Parvis Ste-Alix à la fois pour dynamiser le commerce existant et pour éviter de faire de ces éventuels nouveaux bâtiments un quartier isolé qui vivrait en autarcie (surtout pas !).

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